Quel avenir pour l’assurance vie ? Les expectatives sont moroses à court terme. L’orientation de la fiscalité très mouvante rend la gérance complexe, et même si certains assureurs tirent leur épingle du jeu les écarts de performances augmentent.

L’administration s’est attachée à une vaste refonte de l’épargne pour l’orienter au service de l’économie et de la croissance. En 2014 avec la réforme du PLF le couperet risque de tomber sur l’assurance vie, jusqu’ici considérée comme intouchable.

Le placement préféré des français n’est plus ce qu’il était

Cela fait 10 ans que le bénéfice des placements en euros est en baisse. Le rendement est passé à un taux net de 2,7% en moyenne d’après Generali Assurances, pour 2,9% en 2012.

Si nous prenons une marge d’erreur de plus ou moins 0,1 point, le bénéfice devrait s’établir à 2,6%, un abaissement de 0,3 point par rapport à l’année dernière.

Les assureurs tentent de diversifier leurs capitaux

S’ils sont bien plus diversifiés qu’avant (fin 2012, plus du 1/3 des capitaux des assurances était engagé en obligations d’entreprise, pour 31% dans des obligations d’Etat), les fonds en euros restent tributaires de la conjoncture, dernièrement soutenu par la décision de la Banque centrale européenne de ramener son taux directeur.

L’épargnant n’a pas terminé d’acquitter les résultats des réformes fiscales.

Gérard Bekerman, président de l’AFER (Association Française d’Epargne et de Retraite) en conclut : « Dans l’ensemble, les épargnants doivent se faire une raison : la sécurité de leurs contrats ne rimera pas de nouveau avec revenus d’ici tôt. »

Que tirer comme conclusions ?

Bien que le placement soit peu rentable, l’assurance vie à l’intéret de proposer deux garanties, en capital et en revenu, c’est ainsi un véhicule à favoriser dans une économie de taux très faibles.

Sous réserve de ne pas avoir besoin de liquidités, on peut flécher une partie de son contrat (pour un investissement de cinq ans minimum) vers des unités de compte sans oublier que les gains actuels ne préjugent pas de ce qui va se passer demain.